A chaque temps son carrefour,
sa herse, son équerre.
Pour­tant, s’énamourer
du passé accroché aux étoiles lointaines,
ou de la tiédeur fausse
des rares équinoxes…
 
Les pas s’ac­crois­sent au-delà des pas.

Au sur­gir des tem­pes saignantes,
quelqu’un marche.
Et l’é­ten­due délire. Il règne
une grande faille.
S’y pavane l’impénitence.

Je trace ton por­trait, soleil décapité !

Vaine­ment le remous des san­glots angoissés
des ray­on­nantes veines vaine­ment divague.

Et l’hori­zon recule au monde sans couleurs.

Oh ! ce n’est pas mer­veille à coups de revolver
si l’hori­zon retourne au vol gris des noctuelles !

L’œil crie, de son regard dépossédé.

On bas­cule ! On bascule.

Sans grand émoi, le feu exténue les lucioles
jusqu’aux parois de la nuit dévorante.

L’im­mense prend maîtrise.

Deux corps per­dus s’en­la­cent pour broy­er la nuit
qui coule de leurs ventres.

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