Je vois une tourmente,
une tour­mente de neige dans ton sang

la nuit est tout autour

elle décou­vre une aire où déploy­er le blanc
ses bour­rasques, ses envols, des tournoiements

Tu ne dors pas,
les mains ouvertes tu ne dors pas

tu retiens le noir

j’avance en toi, tes chemins, tes artères
j’avance

car j’aime aus­si l’opacité, les obstruc­tions, l’immobilité, les congères

 

extraits de Sur­vivances de la neige, inédits

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