Khep­ri afua els colors;
Ra els nega
quan es ves­sa inclement,
al cim més alt del dia,
sobre els volums
que afir­men el paisatge.

Es gira el vent;
els arbres, les mirades
s’encendren de sorra
enl­là del riu.

La roca crema,
enfebra­da pel tacte de la llum.

Es tiba el cel
en el dar­rer silen­ci del migdia.

Es vin­cla el Sol
amb un gest de fatiga,
cer­ca el mar
on el ponent l’espera.

S’embruneix l’horitzó,
la pell reposa.

 

 

Khépri aigu­ise les couleurs ;
Râ les noie
quand il se répand, inclément,
sur la plus haute cime du jour
et les volumes
qui affir­ment le paysage.

Le vent tourne ;
le sable recou­vre de sa cendre
les arbres, les regards,
au-delà du fleuve.

La roche brûle,
enfiévrée par le touch­er de la lumière.

Le ciel se raidit
dans le dernier silence de midi.

Le Soleil se courbe
dans un geste de fatigue,
il cherche la mer
où l’espère le couchant.

L’horizon brunit,
la peau se détend.

 

tra­duc­tion Mathilde Bensoussan
 

image_pdfimage_print