La mer enrac­inée au silence du fleuve porte le mou­ve­ment d’une parole sans nom ; elle est dans la salive et dans la langue comme un souf­fle à l’extrémité du vent.

Les nuages ne dis­ent rien d’autre que la beauté des étoffes où se per­dent les mains…
Les jours obscur­cis­sent le ciel où le vent s’engouffre ; nous sommes liés à leurs fils secrets qui font des vête­ments de gloire aux rives où l’on persévère.
Dans la dorure le peu d’ombre fait une muraille de Chine au regard ; il n’y aura que les lam­pes pour mon­nay­er un or qui n’a plus cours.

 

 

Extraits de «  Le Silence pré­caire » L’AMOURIER (2001)

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