Les pen­sées s’envolent

depuis les trois spec­tres de la fenêtre

et tra­versent la rue

devant ma table.

 

Entre eux et moi

se déploient des avenues éclairées

que les archanges silencieux

par­courent en patins à roulettes.

 

Pen­dant que je les chasse

et en même temps les respire

se pro­duit un tonnerre

à la pen­sion du coin.

 

Et main­tenant

dans des con­ti­nents bien éloignés

les pen­sées aiment et se noient

dans des marées d’eau dormante.

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