1.

La nuit ne pèse 
rien sur les chaises.

Le froid répète plein ta bouche et le ciel très vite,
vite fait ven­touse. Les champs pier­reux dessous, mais cassants

cassent –      la tête pioche

l’ab­sence de tête dans la tête :

un ailleurs plus fri­able et sans fin.

Ain­si,
je suis quelque chose de louche dans ce paysage qu’on marche

comme sur la table, peut-être, les petits chevaux. Le galop faux du plas­tique qu’on bal­aie dans des mots. Mais le vrai de tête pioche

et pioche en galop

sous la main qui note
la main-même qui ne sait rien. Véloce et vive de ne rien,  car rien ne s’oppose.

Mais le soir tu ne ramènes qu’un fil de terre sous les ongles,                ce n’est pas une réponse,

tu dis c’est la journée, la boue
de personne,

per­son­ne n’entend.

image_pdfimage_print