L’arbre sem­ble tir­er l’arbre de sa nou­osité, qu’il étire comme une essence dure et lente, un principe de bois dont il fait du bois. Il est l’arbre abstrait de l’arbre, le bou­quet d’un seul poing ser­ré sur son absence. Il est l’effort récom­pen­sé dans l’effort, la force lâchée dans la force. Plan­té comme une lave de bois où frémit la pluie de cen­dre de son vert. Car l’arbre est surtout beau et puis­sant d’offrir en bout de ver­ti­cal­ité la légère ver­sa­til­ité de ses feuilles. 

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