Sous un ciel vespéral
Où trône une lune grognonne
Et boudent des étoiles noircies
Judas à pas lourds
Jail­lit du jardin violé
L’image du divin Fils trahi
Lui bal­afre la mémoire
Le poids de son butin scélérat
Lui écrase la conscience
De sa masse traitresse
Il lève la tête
Der­rière le ciel endeuillé
Lui perce le cœur
Le glaive du regard du Créateur
En lam­beaux éclate son cœur
De tes­sons de bouteilles
Lui creusent la chair de son esprit
D’un geste brutal
Du magot coupable
Il se débarrasse
La mort lui envoie son serviteur
Et d’un coup de langue
L’aspire pour l’Eternité

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