Le Christ est couché dans les feuilles et sa tête calcaire
dépasse
On dirait qu’il voudrait voir qui vient le voir au cimetière
Il aurait des choses à dire encore à ceux qui passent
Comme des vivants
Que la vie ronge
Des choses sim­ples en langue humaine
“Ouvre grand ton goût de vivre ouvre pleine
ta poitrine l’outre du sang de ta poitrine que j’y plonge
Les mains mes mains de jar­dinier d’amour aimant
Mes mains d’amour
Tant qu’il est temps”

 

Rémi Pelon, extrait de Chemin cru­cial, pho­togra­phies de Anne Scher­rer, pré­face de Jean-Pierre Lemaire, édi­tions La cham­bre haute, 2005, 30 euros

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