A la ter­rasse du café, il lit en bougeant les lèvres un petit livre qu’il tient à hau­teur de son nez. Il a posé sa fougasse à côté de son verre, sur la table ronde. Il ne voit rien de la cohorte des habi­tants qui, comme nous, vont au marché. Les mots sem­blent à peine éclore sur ses lèvres. Ce sont des mots secrets au rythme sourd qui bril­lent, par­fois, dans ses yeux. Il n’est por­teur d’aucune espérance. Il exhibe sa pau­vreté sans deman­der quoi que ce soit.  Il ne par­le plus qu’à lui-même.

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