L’entendez-vous, ain­si rail­lent des pro­to­coles de miel. Je dors encore

ils se bat­tent déjà. Mes assis­tants se tapent dessus

avec cin­tres et bross­es. Mal­heur, le médi­a­teur est malade aujourd’hui.

Je vois com­ment leurs mem­bres, dont la force de tra­vail m’appartient moi,

ils se les cabossent, pour ain­si gaspillés enfin se pos­séder eux-mêmes.

Pensent-ils les assis­tants. Quelle erreur ! Clac, boum,

le tib­ia, l’os nasal. Touffe, cheveux arrachés et houppe.

Oh mon dieu. Qui me coud ça ? Qui me ferme ça ? Qui cherche

et rap­porte, qui sou­tient, qui trans­pose ? Quel est le rapport

entre touffe et sur les rotules ? Recherchez-moi ça !

Bas­ta la bas­ton ! Quand est-ce qu’on imprime ? Assistants,

au tra­vail ! Le thème c’est : «Le médi­a­teur est malade aujourd’hui». Parti !

Des pieds mélangés, des rythmes sautil­lants, univers interne de la rime intérieure.

Enlevez-moi et notez ça. Réalisez-moi à des endroits

aux­quels je n’ai pas accès. Et pen­dant que la réc­on­cil­i­a­tion règne bientôt,

il est tou­jours couché là, le chien de som­meil de mon assis­tant tatoué,

qui était tou­jours mon préféré. Enfin. Je ne licencierai de toute façon jamais personne.

 

Traduit de l’allemand par Tom Nisse
 

image_pdfimage_print