Le mot mal rasé
A la tristesse d
un coqueli­cot
Qui vient pren­dre des nou­velles de Mouloudji. 

Si deux parallèles finis­sent par se croiser
Ce sera lécho de larc en ciel
Et léclat dune ren­con­tre de lumières :
Le mot alors se taillera la barbe.

 

 

 

 

 

***

 

 

 

 

 

Le manque de mots pour dire le manque
Dit le manque.
J
allume la radio et ny entend que silence.
Ecrire en titubant, écrire chaos et K.O
Dans une danse de loup solitaire

Où labsente voy­age dans des lat­i­tudes fort lointaines.
A mes yeux elle est une présence qui se dérobe

Quant à elle je ne suis quune let­tre déchirée
Où elle ne désire revenir de peur de sy bruler.
J
avance nu. Elle est habillée.

 

 

 

 

 

***

 

 

 

 

 

Prom­e­nade de célébration
Eté souf­flant des feux cristallins
Fleur éclose dans le matin du verbe
Oiseau nu rn son chant vierge
Terre trem­blante de braise désirante
Etoile échappant à sa tra­jec­toire nécessaire.
Quand la beauté ne sera plus spectacle

Elle sera.

 

 

 

 

 

***

 

 

 

 

 

Je me souviens
D
une ban­lieue
Ecoutant Brel
Derrière la pluie
D
un bistrot ;
Une banlieue
Ne prétant

Pas atten­tion
Aux ini­tiales nominales
Et sétreignant
Dans une même mélancolie
Face aux murs rangés

De tant de fugues
Aux ter­rains vagues perdus.
C
était il y a hier.

 

 

 

 

 

***

 

 

 

 

 

 

Lesprit denfance dans un corps vouté
Per­sis­tant mal­gré l
alcool des rades
La tragédie de la banalité
Se peignant en let­tres mortes

Sur un mur ricanant.
Lhomme au corps vouté
A une tristesse dhiv­er
Lui qui sait
Que lété nest plus quune chaise vide
Avec la lucidité blessée d
un enfant. 

 

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