Bars, cafés d’été – Jupe fleur-de-liseron
cadencée par ses cuiss­es, elle ordonne le vent –
Le corps qu’elle est passe par­mi les voyageurs
qui quit­tent la gare – le désir est un fouet
cinglant où le corps est tendre –

La buée qui monte du sol traverse-t-elle
sa chair sous la jupe pour gag­n­er les nuages ?
Et revenir vive­ment pluie sur les visages
– telle ce presque rien qui manque à l’abondance
tou­jours, ce rien d’air qui dis­perse le pollen,
le par­fum des tilleuls devant la gare ? Feuillage
au cor­sage, jupe fleur-de-lis­eron, elle
con­duit un garçon­net par la main –Voyageurs
sur les trot­toirs courant au déversoir.

 

Le Coteau — Avenue de la Libération

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