Les foy­ers ressem­blent à leurs maîtres, comme les chiens,
le mien a besoin du silence de ta présence et
il est trop plein du silence de l’avenue d’en face,
il lui manque un canapé pour recevoir les invités
qui ne vien­nent jamais,
les rideaux obscur­cirent à peine la nuit, légèrement
et les éclairages des voitures pressées aveu­g­lent mon insomnie
les plats de la cui­sine atten­dent que j’aie pitié d’eux un de ces jours
et les livres, bien qu’ils soient nom­breux,  je finis tou­jours par lire les mêmes,
je ne sais pas com­ment ren­dre à nou­veau hab­it­able ce foy­er où tu n’es plus
et où déjà je ne suis plus
Je choi­sis de dormir dans une autre mai­son, le temps de voir si mon endroit me manque et si je lui appar­tiens à nouveau

 

Tra­duc­tion Lau­ra Vazquez

 

Hog­ar dulce hogar

Los hog­a­res se pare­cen a su dueño como los perros,
al mío le hace fal­ta el silen­cio de tu pres­en­cia y
le sobra el silen­cio de la aveni­da que está en frente
carece de un sofá donde aco­modar a los invitados
que por cier­to jamás vienen
las corti­nas ape­nas oscure­cen lev­e­mente la noche
y los relám­pa­gos de los car­ros apu­ra­dos encegue­cen mi insomnio
los platos de la coci­na esper­an que me com­padez­ca de ellos algún día
los libros, aunque son muchos siem­pre ter­mi­no leyen­do los mismos
no sé cómo volver a hac­er hab­it­able este lugar en el que ya no estás
y en el que ya tam­poco estoy
opto por dormir en otra casa una tem­po­ra­da a ver si extraño mi sitio
y vuel­vo a pertenecer.

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