Ni ras­sur­ante, ni terrifiante
L’ombre qui trébuche et se love
Sur la dalle du banc le souffle
Comme une présence a des accents familiers
Et lointains
Mais le silence est seul maître
De l’espace la plainte des houles
Décoiffe les sen­teurs en aplomb
D’un vieux tamarinier
L’ombre et le souffle
D’ici et de l’au-delà
En apprêt qui brille
Sur des noms effacés
Voici les noces du vent et du soleil
De l’iode et du nizeré
Sur la pointe du jour
Seule comptera l’Absence
Qui cille et rugit
Son par­chemin nar­rant le récit
Qui ne fut
Et ta voix d’outre-tombe
Comme un vers érotique.

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