Pour Pablo Neruda

 

Grâce à vos odes à la vie que nous connaissons
nous vous voyons
les pieds enfon­cés dans le sable
le vis­age pro­tégé d’un large chapeau
regarder la mer de votre mai­son à Isla Negra
alors que, la queue dressée, cara­co­lent les chevaux.
Tout a une fin
sauf vous
qui nous avez enseigné qu’il y a plus d’espoir dans une soupe à l’anguille
que dans les promess­es illu­soires des gouvernements.
Vous qui ne par­liez pas à Dieu, mais au peuple
ramenez-moi à Chillán.
Vos poèmes me rappellent
qu’une par­tie de moi y est encore.
Comme si je ne l’avais jamais quittée.

 

mi lengua maternal
a traerme
recuer­dos gratos

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