avec des larmes ver­sées au crépuscule
on pétrit des gâteaux

la porte est là
pour qu’on en par­le quelquefois

une table main­tient le sol en équilibre
voilà pourquoi nous sommes assemblés

nous regar­dons par la fenêtre
à seule fin de l’oublier

des câbles de fer sont tendus
sur eux les moineaux sont mal disposés

il existe là des piliers
pour mieux scinder l’arrière-plan

ceci devant quoi nous passons
ce sont des arbres vus au passage

nous allons ven­dre des sous

les fils d’or au cœur des billets
nous les dis­posons entre nous et le soleil

le soleil se lève
pour éclair­er un fil d’or

ce qui chauffe le toit d’une automobile
c’est une besogne de plus

 

Tra­duc­tions de
Lil­jana Huibner-Fuzellier
&
Ray­mond Fuzellier

 

image_pdfimage_print