arbre
bras
bouche entière
mul­ti­ples poses
du même mouvement
dans la raréfaction
de l’air environnant
pous­sant aux extrêmes
arbre
espace de temps
lente­ment décuplé

 

 

l’ar­bre n’ex­iste pas
sans la feuille
même par elles
déserté
ou dans leur opacité
reclus
il est par elle
crois­sance lente

 

 

l’ar­bre s’élève
tel une racine
abusée
qui s’est dotée
de broussailles
pour masquer
l’er­reur de sa quête

 

 

chaque nervure
est dans la feuille
comme dans l’image
après mûres réflexions
ain­si devenues
ven­tous­es âpres
dans le choc démultiplié
de l’oxygène
qui les gavent
l’ar­bre est
la synthèse
de leur faim

 

 

le sol est vide encore
en attente des ondées du feuillage
en suspens
c’est automne
dans les arbres ignorants
cadavres flamboyants
d’aube
 

image_pdfimage_print