Il n’a jamais touché de fusil,
  Même au Mozambique.
Il n’a jamais don­né sa vie dans une bataille,
   Ni libéré un camp de prisonniers.

Il s’est bat­tu dans la guerre de succession,
   Rival­ités meurtrières –
Chitego et Tongogara
   ne sont pas encore reconnus.

Il s’est bat­tu con­tre les généraux –
   De grand respect, d’esprit étroit,
Il s’est bat­tu con­tre toute dif­férence apparente,
   Et les mass­es pour lesquelles il avait tant de nostalgie,
   mais aucune compréhension,
   Il les a méprisées.

Il s’est bat­tu dans ses guer­res personnelles –
   Et il n’y a pas de médaille – 
Ni mémo­r­i­al con­sacré à de telles brutalités,
   Il n’y a même pas de tri­bunal pour lui faire un procès.

Com­ment un seul homme pour­rait-il en anéan­tir des millions ?
   Dans et hors de son pays,
   Et en gaver des mil­liers en plein jour,
   Pen­dant plus de trois décennies,
   Tan­dis que le monde entier garde le silence. 

 

 Intepré­ta­tion en français, Eliz­a­beth Brunazzi

 

 

 

A WAR MEMORIAL FOR MUGABE

 

He nev­er touched a gun.
   Not even in Mozambique.
He nev­er died in a battle.
   Or lib­er­at­ed a prison camp.

He fought the war of leadership.
   Killing rivalries-
   Chitepo and Tongogara
   Are still unclaimed.

He fought with the generals-
   Of great respect, short mind.
He fought every adja­cent difference.
   And the mass­es he longed for,
   But nev­er under­stand­ing them,
   Despised them.

He fought his own wars-
   And there is no medal-
   Nor a memo­r­i­al for such brutalities.
   There is not even a suit­able court to try him.

How could a sin­gle man wipe out millions?
   In and out­side his country.
   And gorge thou­sands in daylight,
   For over three decades-
   Whilst the whole world keeps mum.

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