Miguel Ángel Bus­tos, né à Buenos Aires en 1932, dis­paru sous la dic­tature mil­i­taire en 1976, ses restes n’ont été retrou­vés qu’en 2014. Jour­nal­iste, dessi­na­teur et poète, injuste­ment oublié après son assas­si­nat, Bus­tos est redé­cou­vert en Argen­tine – grâce à la paru­tion en 2008 de ses « œuvres poé­tiques com­plètes » – par toute une nou­velle généra­tion qui recon­naît en lui une voix incom­pa­ra­ble, com­plète­ment indépen­dante des modes esthé­tiques de son époque, et qui fait encore sa force aujourd’hui. Si le jour­nal­isme fut sa voie poli­tique, la poésie fut sa voie spir­ituelle. Proche d’une cer­taine mys­tique, mais sans affil­i­a­tion religieuse, sa poésie est un paysage men­tal, atem­porel, d’une lucid­ité acérée, d’une vital­ité tour­men­tée, aux visions prophétiques. 

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