pour Paul

 

Jusqu’à ton arrivée, un niveau mystérieux
du ciel restait fer­mé. Pour ta petite âme,
on a ouvert là-haut une pièce blanche
et l’air est brassé à tous les étages
de la créa­tion. Le doux soleil d’automne
brille deux fois plus, même dans les nuages,
et le fil de brume qui liait nos langues
est enfin dis­sous. Nous sommes exposés
pour un moment aux souf­fles de l’Eden :
toutes les pen­sées sor­tent de nos coeurs
comme si un pivert en frap­pait l’écorce ;
nous deman­dons par­don pour le mal caché
et nous voudri­ons être entière­ment visibles
dans le temps qui va de nou­veau vers la vie.
 

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