Qu’il n’y a rien, que tout n’est que pure illu­sion, rêver­ies et fan­tasmes sur­v­enues d’abrupte et soudaine manière, pas d’antique con­te sur la mer­veilleuse révéla­tion, ni de par­adis, d’enfer, d’anges ni de démons, de leurs univers,

qu’il n’y a pas d’autre monde, ni par­al­lèle ni suprême, ni de chemin vers le ciel, auprès du ciel, ni d’un tel ciel, ni vers l’abîme, qu’il n’y a d’autres fleurs que celles d’ici-même, ni de Dieu, de chemin vers Dieu qui mèn­erait au sublime,

je pense en ce cré­pus­cule du soir, apaisé, léger, comme si je m’étais défait d’un poids par trop pesant, heureux d’avoir un chemin étroit et sur lui ce muret qui à jamais a rompu les idées, l’espoir et le sens.

 

 

Traduit du serbe par Boris Lazić

image_pdfimage_print