to John, in mem­o­ry of his father

 

One can dis­tin­guish Van Gogh from Chagall,
that state of in-betweenness
where even objects seem alive,
to do with light and look­ing pure.
Because of all this light, I’m par­tial­ly blind.
It does­n’t mat­ter whose ghost you see
as long as you see one.
Two dark­ness­es togeth­er across the shape
of face, warmth comes for­ward, cool retreats.
I just experience.
Talk about faith I don’t believe,
expe­ri­ence is cellular.
In our nor­mal state we’re not able to perceive,
that’s why I think the dead know.
I had nev­er seen before the beauty
of it, every­thing has to do with light.
Every ghost proof of the afterlife,
any ghost.

 

From Dream­ing My Ani­mal Selves (Le Songe de mes Âmes Ani­males), forth­com­ing from Salmon Poet­ry in Ire­land in 2013. 

 

 

 

 

Notes d’hier soir

pour John, en sou­venir de son père

 

On peut dis­tinguer Van Gogh de Chagall,
cet état d’intervalle
où même les objets sem­blent vivants,
qui traite de lumière et pureté.
À cause de toute cette lumière je suis presque aveuglée.
Peu importe le fan­tôme que tu vois
du moment que tu en vois un.
Deux pénom­bres liées à tra­vers un visage,
la chaleur avance, le froid se retire.
J’en fais juste l’expérience.
Par­le de foi à laque­lle je ne crois,
l’expérience est cellulaire.
Dans notre état nor­mal nous ne pou­vons percevoir,
c’est pourquoi je pense que les morts savent.
Je n’avais jamais aupar­a­vant vu telle beauté,
tout est lié à la lumière.
Chaque fan­tôme preuve de l’après vie,
n’importe quel fantôme.

 

From Dream­ing My Ani­mal Selves (Le Songe de mes Âmes Ani­males), forth­com­ing from Salmon Poet­ry in Ire­land in 2013.
 

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