NOUS FÛMES, SUR LES CHEMINS, les faiseurs de silence.
Nous allâmes par les chemins fendre les dernières plaques d’eau pure.

Nos frasques éclabous­saient toute chose, surtout nos rêves,
et le jour devait se pass­er de notre angoisse du temps.

Les mésanges venaient goûter dans nos mains odorantes
adorées pour cet autre monde auquel nous les avions vouées.

Purs, nous fûmes par les chemins,
tant, que nous cessâmes de vivre.

 

 

Extrait de D’une Craie qui s’efface, L’Harmattan, 2009 (pré­face de Pierre Dhainaut).

image_pdfimage_print