pour Pierre Drachline

1.

Il voulait voir le maître.

Aus­sitôt reçu, il  deman­da : qu’est-ce que Dieu ?

D’un doigt sur le bou­ton élec­trique, le maître plongea la pièce dans l’obscurité.

Le jeune homme reprit : il faut donc y renoncer ? 

Le maître d’un geste iden­tique ral­luma ; ses yeux souri­aient  avec bonté.

 

 

2.

Maître, qu’est-ce que la mort ?

Quoi ? Dit le maître.

Et le jeune homme répé­ta : qu’est-ce que la mort ?

Quoi ?

Maître, qu’est-ce que la mort ?

Quoi ?

Et le jeune homme se leva tan­dis que le maître pre­nait sa canne pour sortir.

 

 

3.

Maître, qu’est-ce que la pensée ?

D’une main vive le maître attra­pa une mouche qui pas­sait par là.

Maître, dit le jeune homme déçu : mais ce n’est qu’une mouche !

Le maître ouvrit la main pour qu’elle s’envole à l’air libre où tout peut arriver.

 

4.

Une jeune et jolie femme se plaça devant le maître

Maître, qu’est-ce que l’amour ?

Le maître ouvrit la bouche, comme pour répon­dre, puis il pous­sa un cri ter­ri­ble et se

tint silen­cieux en riant doucement.

La jeune femme, trou­vant sans doute la réponse sat­is­faisante, sourit à son tour et

se leva sans un mot.

 

 

5.

Le jeune homme venait à peine d’entrer et de s’asseoir respectueusement.

Aus­sitôt, le maître le gifla avec force.

Pourquoi, deman­da le jeune homme dont les joues rougissaient ?

Mais le maître ne répon­dit rien et , avec la même force, frot­ta une allumette, 

mon­tra la petite lumière et alluma un cierge.

 

 

6.

Après un long moment de silence, le jeune homme, un peu gêné, demanda ;

qu’est-ce qu’un poème ?

Le maître réflé­chit puis dit : reviens ce soir !

Il fai­sait une belle nuit claire et froide. Le maître était assis sur une terrasse,

Il fit signe d’approcher. Dans un grand baquet d’eau on pou­vait voir la lune.

 

 

7.

Inlass­able­ment, le jeune homme reve­nait. Jamais découragé, il questionna :

Maître, qu’est-ce que la nature ?

Le maître qui se mon­trait tou­jours vêtu avec sim­plic­ité et élégance,

mar­qua un temps, sem­bla hésiter puis reti­ra son den­tier et le posa à côté

de ses lunettes

 

 

8.

Un jour qu’il était seul, le maître, regar­dant dis­paraître vers l’horizon un vol d’oies

sauvages , enl­e­va sa mon­tre bracelet et la jeta dans l’herbe.

Il se sen­tit heureux et, sur le chemin du retour, se mit à chantonner.

Le soir même, quelqu’un, croy­ant bien faire, la lui rapporta.

Le maître remer­cia mais il se sen­tait très malheureux !

Dans son esprit, plus jamais ne passeraient d’oies sauvages.

 

 

9.

Maître ! Maître, venez voir…

Un homme dan­sait avec grâce dans la rue, sa sébile posée à terre.

Le maître mon­tra qu’il appréciait,

puis il deman­da au jeune homme de trou­ver un verre d’eau.

Il en aspergea les pieds nus du danseur. Celui-ci s’arrêta éton­né, mais

le maître lui dit : le vent agite tes feuilles, la pluie nour­rit tes racines.

 

 

10.

Il arrivait au maître de s’endormir devant son visiteur.

Le jeune homme se tint coi pen­dant un long moment, puis n’osant réveiller le maître,

il imi­ta le chat, miaula et se mit à grat­ter le bois de la table

Miaou ! Miaou ! Miaou !

Le maître sor­tant de son som­meil (ou faisant sem­blant, allez savoir !) fit aussitôt

Whoua ! Whoua ! Whoua !

 

 

11.

Il fai­sait mau­vais. On entendait con­tre la vit­re frap­per l’averse violente.

Le maître sem­blait d’humeur maus­sade. Comme d’habitude, le jeune homme prit

place, mais avec précaution.

Le silence dura une éter­nité. Cha­cun regar­dait un point fixe dans le vide.

Soudain le maître s’exclama ; ça fera deux cents…

Tu allais me deman­der ce qu’est l’argent !

 

 

12.

La jeune femme arri­va en retard. Lorsqu’elle péné­tra dans la pièce,

d’abord elle cher­cha des yeux le maître,

mais elle décou­vrit sur le siège habituel, un grand miroir.

le maître avait cal­ligraphié dessus ; aujourd’hui, c’est le jour du poème !

 

 

 

13.

Comme il y avait déjà longtemps que le jeune homme venait, il osa demander :

Maître, qu’est-ce que le temps ?

Après un court moment, le maître puisa dans une petite coupe de ceris­es placée à

côté de lui,

en choisit une, arracha la queue, mangea la chair avec application

et un plaisir évi­dent, puis déposa le noy­au dans la paume du jeune homme.

Passé !  Présent ! Futur !

 

 

14.

Il fal­lait s’y atten­dre ! Un jour, le jeune homme demanda :

Maître, qu’est-ce que la vérité ?

Le maître res­pi­ra plusieurs fois pro­fondé­ment, puis se lev­ant il prit son lourd

coupe papi­er,

alla droit vers le miroir tou­jours là et , de toutes ses forces, il bal­ança l’objet

en plein dedans.

Effrayé, le jeune homme timide­ment demanda :

maître, puis-je emporter un morceau ? « Va, le bruit suf­fit ! » Dit le maître.

 

 

15.

Cette fois, ensem­ble, ils descendaient un fleuve dans une bar­que légère.

Le maître lais­sait trem­per sa main dans l’onde bavarde ; le jeune homme ramait.

Atten­tif, il écoutait : Maître, j’entends bien mais que dit l’eau ?

A ces mots le maître se mit debout, se débou­ton­na et pis­sa dans le courant.

 

 

16.

Au pied d’un arbre, le maître jouait de la flûte. Il jouait mal

mais on se sen­tait bien.

Quand ce fut fini, et que le silence qui suiv­it le fut aussi,

le jeune homme, con­sid­érant avec émo­tion le vieil­lard chauve

et sans cha­peau sous le soleil,

s’émut et dit : maître, pour vous, qu’est-ce que l’émotion ?

Le maître qui avait chaud se pas­sa la main sur le crâne :

C’est ce qu’une per­ruque ne pour­ra jamais remplacer !

 

 

17.

Ils avaient par­lé de tout et de rien.

Encore un peu excités, ils se cal­maient lentement

en regar­dant le cré­pus­cule envahir la pièce. Enhar­di par cette intimité,

le jeune homme se permit ;

maître, que peut-on faire con­tre la mort ?

Le maître réflé­chit  puis bru­tale­ment tira la langue,

ensuite, il approcha la théière et ver­sa, mais le thé était froid :

 

 

18.

Debout sur la ter­rasse, le jeune homme sem­blait plongé dans

la con­tem­pla­tion d’un ciel pur

plus étoilé qu’une plage de sable sous la pluie.

Se tour­nant vers le maître resté à l’intérieur, il deman­da : maître,

sommes-nous vrai­ment seuls dans l’univers ?

Le maître reti­ra le plaid de ses épaules, sor­tit un mou­choir bien plié

et bruyam­ment se moucha dedans.

Esr-ce que ça te va comme réponse ? Et il fit disparaître

la petite boule de tissus

 

 

19.

On entend de moins en moins la voix humaine, dit-elle ;

tout passe par des machines mais la voix humaine, c’est plus que ça !

Le maître sourit, se leva, s’approcha sans rien dire et lui pinça le bras.

Aîe ! Vous me faites mal !

Le maître, qui ne par­lait pas sou­vent , ni beau­coup, lui dit

avec une sorte de ten­dresse : Jamais une machine ne pour­ra faire

ce que tu viens de faire…

 

 

20.

Ils avaient bavardé

en se prom­enant autour du bassin des carpes.

Le jeune homme deman­da ; maître, pour­rais-tu m’en dire plus

sur la ques­tion de la poule et de l’œuf ?

Le maître s’arrêta, avec deux doigts, il reti­ra de sa bouche un bout de chique.

Tiens, dit-il, en le jetant, trou­ve m’en un autre ; celui-ci n’a plus de goût !

 

 

21.

On tra­ver­sait un petit bois joux­tant la cité. Le maître écoutait, ravi, cette rumeur

faite de fuites, de ren­con­tres et pour­tant d’une paix comme immémoriale.

Le jeune homme parais­sait mal à l’aise et finit par demander :

Maître, que faut-il penser de l’éternité ?

Le maître, écar­tant de la main quelques insectes et brindilles,

s’assit et dit : regarde ! On dit que ces grands arbres sont éternels

mais rien ne pousse à leur pied !

Puis il s’endormit couché sur le tapis moelleux des feuilles mortes.

 

 

22.

Le maître, après huit jours d’une retraite absti­nente, se tenait dans sa cuisine.

Une ques­tion le tra­cas­sait ; savoir quand, exactement,

les pâtes seraient « al dente ».

Le jeune homme, à côté de lui, coupait des oignons qui le fai­saient pleurer.

Il deman­da : maître, est-ce qu’il y en a suffisamment ?

Oui, oui ! Je n’en ai pas besoin, j’avais juste envie que tu pleures un peu

à cause de moi.

 

 

23.

L’automne, sai­son du grand âge pour les noisettes,

et pour les hommes,  tirait à sa fin.

Le jeune homme, vêtu ce jour-là avec recherche comme pour une fête,

deman­da : qu’est-ce qu’être riche ?
Le maître se tour­na vers le petit Gink­go qui ornait la table basse,

prit entre ses doigts le « Sage aux mille écus »,

aux mille palmes déli­cates d’or fin,  et  le sec­oua d’un geste bref.

D’un coup, d’un seul,

le tronc fut nu, et le cer­cle végé­tal de sa couronne dorée à terre…

 

 

24.

C’était clair ! Le maître ne voulait plus jouer au maître,

et le jeune homme ne voulait plus rester un jeune homme !

Peut-être le maître voulait-il rede­venir un jeune homme,

et le jeune homme être un maître ?

Mais la jeune femme s’étant trompé de jour, il arri­va qu’elle fit irruption.

Aus­sitôt le maître eut honte

et le jeune homme rougit. Seul le per­ro­quet dans sa cage

répé­ta « Coco est content ! »

et la jeune femme, à tra­vers le gril­lage, lui don­na quelques graines.

 

 

25.

La voix du jeune homme se fit grave, comme s’il avait de la peine.

Bais­sant les yeux il deman­da : maître, que fer­ez-vous après la mort ?

Le maître con­sid­éra, puis fer­ma le cahi­er ouvert devant lui.

Il allait répon­dre lorsque quelque part une porte claqua.

Le maître se tut, haus­sa le sour­cil et mon­tra qu’il ne savait pas si

c’était un courant d’air, quelqu’un qui entrait ou qui peut-être sortait …

 

 

26.

Maître, tout cela, ce ne sont pas des réponses !

Et le maître qui, par curiosité ou par inoc­cu­pa­tion, comptait

com­bi­en de petits pois con­tient une boîte

de con­serve, répliqua :

il n’y a pas de ques­tions, seule­ment des faits !

Ma lèvre d’en haut ignore ce que dit ma lèvre d’en bas

et vice versa…Mais c’est bien ma bouche qui parle !

 

 

27.

Il fai­sait un temps de chien pour aller voir la mer !

Il ven­tait si fort qu’on pou­vait à peine s’entendre parler.

Il n’y avait pas d’horizon, rien que des vagues dansant furieuses

par-dessus la digue-promenade.

Plié en deux, le jeune homme soule­vant son cache-col hurla :

maître, croyez-vous qu’on puisse devenir artiste ?

Le maître s’arrêta pile, fixa le jeune homme dépeigné, et sans

un mot lâcha son para­pluie ouvert qui dis­parut dans la tempête.

 

 

28.

Les aveu­gles ont des cannes d’aveugles.

C’est ain­si que par­lait le maître, mais par-dessus tout il aimait

le petit bruit de la sonnette

sur le guidon de course du vélo de la parole !
Tout le monde sait que les vélos de course

n’ont générale­ment pas de son­nette ! Un jour que le jeune homme

entrait comme d’habitude, il trou­va la pièce plongée dans le noir :

Maître, où êtes-vous ?

Et le voila obligé de sor­tir sa lampe torche.

Le maître atten­dit.  Le jeune homme finit par épuis­er les piles.

Alors le maître : c’est comme ça qu’il faut faire ! Quand tu sais où

tu es, c’est que tu n’es plus nulle part  et il alluma la lampe.

 

 

29.

Le jeune homme trainait la patte.

Il se plaig­nait de son genou, de sa cuisse, de son dos : maître, j’ai mal

Aurais-tu quelque chose pour ça ?

Le maître lais­sait dire et con­tin­u­ait son chemin.

Maître, pour­rait-on s’arrêter à une phar­ma­cie ? Le maître s’assit

et con­sid­éra atten­tive­ment les épaules iné­gales du jeune homme :

va t’acheter des chaus­sures sans talon­nettes, ou mieux des sandales ;

les grecs mar­chaient en sandales

et nous leur devons presque tout de la marche du monde !

 

 

30.

On était à la veille de Pâques.

Devant l’église, une petite fille vendait le triste buis.

Un instant le maître rêva de palmes, de joyeuse entrée !
On ne tue pas d’esclaves sur des palmiers ; c’est impossible !

le jeune homme acheta une branche bénie :

maître, irons-nous à l’intérieur ?

Le maître refusa ; les hommes sont trop bavards avec leurs dieux.

Il prit une branche fleurie d’un for­syth­ia, l’offrit à une passante ;

celle-ci sourit joliment :

c’est divin, dit-il, allons boire un verre car j’ai vu l’intérieur !

 

 

31.

Le jeune homme ne pour­rait plus venir ; on l’envoyait au bout du monde.

Maître, je vous ai apporté quelque chose.

Il ten­dit un superbe coupe-papi­er qui allait bien

avec le presse-papi­er jeté dans le miroir !

Le maître parut touché, se leva, par­tit vers la cui­sine et revint

avec la râpe à fro­mage et la pince à spaghet­ti dont il s’était servi l’autre jour.

La pre­mière est pour ce que je t’ai appris

et la deux­ième pour remuer et servir tant que c’est chaud.

 

 

32.

La jeune femme vint à son tour pour annon­cer qu’elle partait

avec le jeune homme.

C’était un peu grâce à lui, dit-elle, parce qu’elle avait beau­coup ri

quand le jeune homme lui racontait…

Le maître, hilare, s’esclaffa : c’était donc vous la porte qui claquait !

Resté seul, la maître pen­sa : c’était donc pour vous

que la mer mon­tait dans mon encrier et le souf­fle des mots

dans ma gorge de girafe !

Et son crâne chauve, sous ses éclats de rires soli­taires, se ridait

comme un étang calme où une troupe de canards vient de se poser.

 

 

33.

Restait le perroquet !

Le maître l’emmena sur son épaule vis­iter tous les bistrots de la ville,

toutes les gares, partout enfin où l’on fait du bruit avec sa bouche.

Le per­ro­quet apprit vite.

Ce qu’il entendait n’étant pas très varié ! 

Le maître offrit à ses voisins radio, tv, cd, et même son portable

qui sait tout faire puis il écou­ta longue­ment son perroquet.

Un per­ro­quet de même que le cerveau ne ment jamais, ne rit pas non plus !

Le maître eut une pen­sée pour le jeune homme et sa compagne

puis bru­tale­ment s’affaissa.

C’est tris­te­ment que le per­ro­quet dit « Coco est content ».

 

 

34.

Le temps pas­sa ; le jeune homme revint.

Devant le maître qui sem­blait fatigué, il se trou­bla mais ne put s’empêcher

Maître, j’ai besoin de savoir ; que pens­es-tu des mots ?

Le maître mar­qua un temps, saisit dans un bou­quet près de lui 

un bou­ton de rose, le huma longue­ment, le mit en bouche

et le mâcha avec tous les signes d’un bon­heur intense…

Puis il l’avala.

Sat­is­fait de la réponse, le jeune homme s’apprêtait à par­tir quand le maître

soudain lâcha un for­mi­da­ble pet . C’est ça aus­si, dit-il.

 

 

35

La jeune femme, elle aus­si, revint.

Rougis­sante, elle avoua : maître, tu le sais, nous nous aimons lui et moi mais

nous n’arrivons pas à nous le dire.

Le maître se reti­ra puis revint s’asseoir à sa place. Il tenait dans sa main droite

deux noix encore dans leur coquille. Il fer­ma son poing, ser­ra fort ;

on les enten­dit cra­quer l’une con­tre l’autre !

Les noix étant ouvertes, le maître, de la main gauche, celle du cœur,

fit le tri, offrit les meilleurs morceaux et dégus­ta le reste

 

 

36.

Maître, com­ment fai­saient nos grands anciens pour marcher sur l’eau ?

Le maître prit son bol, vida ce qui restait dedans sur la table et pas­sa la main

pour l’étendre;

il prit ensuite un brin de laine de son vête­ment et le lais­sa tomber

sur le liq­uide où il flot­ta sans problème.

 

 

37.

Depuis le temps ! Le jeune homme venait, entrait,

pre­nait place presque rit­uelle­ment face au maître, et attendait.

Sou­vent le maître médi­tait, les yeux fer­més, immobile,

sans aucune expression…

Mais quand une mouche se posa sur le nez du maître

sans provo­quer un seul frémisse­ment… Le jeune homme s’inquiéta.

Le maître se tenait droit dans son fau­teuil et devant lui sur le bureau

on pou­vait voir un bil­let : « je dors, ne m’éveillez plus » !

Le maître était mort !

 

 

38.

Quand la police vint pour le con­stat, elle deman­da quand, comment…

Le jeune homme

alla à la fenêtre, souf­fla sur la vit­re fermée

qui se cou­vrit aus­sitôt de son haleine et devint opaque,

puis il ouvrit, et le voile de buée dis­parut, lais­sant le car­reau transparent.

 

 

39.

Pour la dis­per­sion des cen­dres, le jeune homme et la jeune femme

envoyèrent des fleurs. Ils étaient loin !

Pas un mot ne fut pronon­cé ; un oiseau chan­ta car on était au printemps.

Un promeneur dit ; sens-tu les par­fums qui nous entourent ?

A l’entrée, une vieille dame deman­da si on pou­vait entr­er avec son chien.

Regar­dant l’azur, on pen­sait à ces pois­sons d’appartement dans leur bocal.

 

 

40.

Le quar­an­tième jour, les travaux de réamé­nage­ment de l’appartement furent

ter­minés. Jamais on ne vit le pro­prié­taire, une agence s’occupa de tout : on put

pos­er l’écriteau « à louer ».
 

image_pdfimage_print