Atten­tion !
Ces nou­velles têtes
Ne man­gent pas la chair
Mais man­gent les os !
Elles n’ont pas de dents
Elles ont des marteaux !
Des têtes qui man­gent les os
Et jet­tent la chair aux chiens du roi
Puis sculptent  le « vide » l’habillent de noir
Emprun­tent la voix du corbeau
Pour inven­ter  des robots …qui aimeraient Dieu.
Quel temps maudit
On marchande le paradis !
On invente des phobies
On cen­sure la vie !
Et nous
Enfants de l’univers, enfants de l’amour
Devri­ons-nous céder et les os et la chair
Et habiter les tombeaux
Dans les cimetières, feri­ons-nous l’unique prière :
Exal­ter la nudité  d’un soir d’hiver ?
Nous !
Qui avons sac­ri­fié la chair
Pour planter arbres et fruits
Nous
Qui avons caché nos souffles
Pour la paix.
Devant nos yeux fleuris­sent os, cadavres
Et robots qui aimeraient Dieu.
Relisez le Livre
Faites vos vœux
Le feu du jour s’éteint
Pour se ral­lumer Jehanne
Le lendemain.
Devant nos yeux os et cadavres arpentent
Les ruelles et les places publiques
Hymne à la république
Ils scan­dent face au robot
Qui aimeraient Dieu.
O place du martyr
La flamme ne s’éteint plus
Les gorges sont muettes
Et les oiseaux ne chantent plus.
Je ver­rai le lendemain
Si mes souliers sur les trot­toirs gisent
Si mes plumes volti­gent au sommet
Mais ton chant je l’écouterai
Me rap­pel­er ce jour
Enfin ce jour,
Liberté

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