Où que j’aille
mon arbre vient avec moi.
Ce matin j’ai ôté la peau de mon corps
l’ai suspendu aux branches
sifflotant je pansais mes plaies intérieures
La guerre sifflotait aussi
Les balles traçaient un beau feu d’artifices
Moi j’étais occupé
à recoudre les tissus de mon âme
Vers midi j’ai remis
une peau trouée
à l’endroit du cœur
Je marche à travers mon pays
et mon arbre vient avec moi
Le battement de mon cœur
couvre le Cri
Extrait de Sous mon oranger
Traduit de l’anglais par Zied Azria