à Jean Rousselot

 

J’invente la pierre de tes reins
La neige l’amour et l’horizon
Ce qui par­le et ce qui voit
La rue ses dents et ses trot­toirs à vin

J’invente
Je bâtis
J’aime comme je mords
Le cou­vert est dressé
Moitié sang moitié caillou

Je fais explos­er le cade­nas de la solitude
J’enflamme l’angoisse la banlieue
Ce paysage qui meurt de faim
et je jette l’œil dans le regard

Croire au jour et assou­vir la vie
Nous n’avons jamais fini de respirer
Le feu s’éteint sur sa brûlure
Le spec­ta­cle continue.
 

 

 

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