Paroles sur­gies de l’obscur,
ten­dues vers la lumière
et la face vive de l’espoir

Paroles pour le miel de vivre
et le goût des aubes laiteuses
ô splendeur
ô mémoire
Pol­lens au cœur du monde

Paroles pour l’argile et l’orage
et le « dur désir de durer »
et pour nier l’inéluctable

Parole frêle,
à peine audible
comme une source jaillissante
qui n’est rien encore
qui sera bien­tôt fleuve
et bleuira dans les méandres,
les tourbillons,
les cataractes
vers la mer si lointaine
avec ses spasmes de néant
 

image_pdfimage_print