Petit marché de Sofrou,
Habib achète du pain et des nèfles fraîches.
Nous les man­geons sur place,
le marc­hand sourit et nous plaisante.
Il dit que ce n’é­tait pas la peine
de les amen­er de si loin
pour les voir si vite disparaître
dans la bouche des gourmands
que nous sommes ;
qu’il aurait préféré qu’une femme les touche.
Nous rions.
Il vient de Ben Smin,
il est par­ti tôt, avec l’aube
qui était plus paresseuse
que lui et que son âne affirme-t-il.
Nous rions encore.
Dieu est bon
qui per­met ce rire autour d’une livre de nèfles
ajoute-t-il avec malice.

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