Il est des ren­con­tres essen­tielles qui nous révè­lent à ce que nous sommes.
 

 

L’amitié vraie ne peut se con­fon­dre avec l’esprit de coterie. Elle ne peut non plus sup­port­er la moin­dre flagornerie.
 

 

Le socle de l’amitié c’est la com­préhen­sion, pas la com­plai­sance. Si on se met à dire ce que l’autre a envie d’entendre, on n’est pas dans une rela­tion d’amitié.
 

 

La mal­adresse peut me touch­er dans sa sincérité. A con­trario, le manque de tact est rédhibitoire.
 

 

Mon ami­tié est entière et mag­nanime, jusqu’au jour où je sens ma con­fi­ance trahie.
 

 

Il n’y a pas d’instinct gré­gaire en ami­tié. C’est un lien qui se donne par une ren­con­tre unique de per­son­ne à personne.
 

 

L’amitié telle que je la conçois et la vis n’a rien du copinage.
 

 

L’amitié entre deux per­son­nes n’est pas don­née une fois pour toutes. D’essence frag­ile, elle a besoin d’être con­fortée par une présence fidèle. Sitôt ban­cale, elle se délite et s’évanouit. Mais nour­rie d’attention réciproque, elle peut se révéler indestructible.
 

 

Pour­tant si soli­taire, j’aime plus que tout la com­plic­ité intense du dialogue.
 

 

Il n’y a pas de demi-mesure en ami­tié : elle est ou elle n’est pas.
 

 

Entre amis, pas d’oblig­a­tions comme entre époux ou entre par­ents et enfants, et pour­tant, mal­gré ou grâce à cela, une présence et une sol­i­dar­ité à toute épreuve.
 

 

Si on n’est pas capa­ble de soulever des mon­tages pour un ami en dif­fi­culté, l’amitié n’est qu’un mot creux sans réalité.
 

 

Cer­tains n’existent qu’en écras­ant ceux qui les entourent. Je ne vois pas quelle sat­is­fac­tion on peut tir­er de l’humiliation des autres.
 

 

A l’instant où ses paroles m’ont blessée, j’ai eu mal pour lui et je l’ai plaint pour sa bassesse.
 

 

Par­mi les auteurs, il y en a qui sont  prêts à sac­ri­fi­er une rela­tion ami­cale  pour un bon jeu de mots ou une belle répartie.
 

 

J’aime l’humour, y com­pris une cer­taine forme d’humour potache, mais pas l’ironie, encore moins le sar­casme, si proches de l’humiliation.

 

A paraître en jan­vi­er 2014, pré­face de Claire Fouri­er (Les Edi­tions Sauvages, col­lec­tion La Pen­sée Sauvage)

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