pierre
dont le silence est le bord de la nuit qui m’emporte
le silence est le bord de la nuit qui me porte
de la nuit qui me tente
la nuit où je m’absente
parfois
visage de l’usure visage de mesure figure épique
obscurité
humble et puissante, humble et savante
durée
comme sachant les secrets de la mort
œuf couvé par le temps pour ne jamais éclore
c’est
l’herbe rêche du temps, le silence du vent, la vieillesse de l’arbre
qui bruisse en moi souffle qui pousse en moi au bord du labyrinthe
un silence d’étoile
est mon miroir et mon cri
et en toi, grès, silex, j’ai mon absente maitresse
et ma fraternité