Pluie sur le sable.
La mer délaisse lentement
les trist­esses ennemies.
Enfan­té, le ciel nourrit
ce qui trem­ble doucement
dans le cœur des marins,
et le ven­tre des bateaux.
Il pleut sur le sable,
eau libérée des filets,
mailles du temps
où rouil­lées, les nuits perdues
effrayaient le bleu des algues.
Ain­si se meurt
ce qui trou­blait les eaux,
et s’oublie le nom des guerres,
sauf celui,
sacré,

de la nais­sance du monde.
 

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