Pour
nous.
Tourne-toi vers le feu qui brûle dans ton cœur.
Cha­cun se ques­tionne. Cha­cun attend vaine­ment. Nous
sommes dépos­sédés de nous-mêmes par l’om­bre que sont dev­enues nos questions.
« Viens
maintenant
Viens. » est l’anti­enne que chantent nos bouch­es éteintes.

Les ques­tions se détachent des ques­tions : vois, elles
mon­tent, se creusent jusqu’à se
dépouiller d’elles-mêmes entièrement,
vides comme des âmes. Braises
se soule­vant dans l’air avec les souf­fles de vent,
bril­lant dans la nuit comme des luci­oles, elles
s’éteignent. Nous
sommes con­vo­qués et abandonnés,
déçus et amers.
« Ral­lié, avec nous main­tenant songe à
la nuit, éprou­ve en suant la chaleur des
nuages de fumées qui nous envelop­pent et font entr­er dans notre peau
une odeur de char­bon de bois
agréable, qui rap­pelle le passé.
Abat, élague, équar­ris et
Brûle a-
fin que
nous deve­nions des brais­es qui s’éteignent, afin
que nous deve­nions des cen­dres qui par­tent en nuages de fumée qui ne
devi­en­nent rien. »
Nous devenons ce que nous ne sommes jamais devenus,
nous sommes con­duits en un lieu où per­son­ne n’est conduit.
 

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