Tu t’éveilles auprès du corps que tu aimes.
Les chaus­settes, le slip, la brosse à dent, la porte.
Tu regardes le corps que tu aimes.
Et cet amour est réel et il importe.

Alors que tu pars, tu ressens une douleur.
Tu t’en imprègnes avant que tu ne sortes.
Alors que sans espoir tu  pars et ressens une douleur,
Cette douleur aus­si est réelle, elle importe.

Tu t’en vas vers le monde, cette vie, ce réel,
L’ordre, ton Moi, les rues, le jour qui réconforte.
Tu t’en vas vers un monde où rien n’est réel,
Auquel tu n’apporteras rien qui importe.

 

 

Traduit par Boris Lazic

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