Qu’ai-je appris
saison après saison
en fermant chaque soir mes volets ?
Pas même
l’assurance d’un jour nouveau
***
Entre le puits et les lèvres
toujours la même impatience
source fraîche
ou tisane
de feuilles mortes ?
***
Croître
sans regrets que les arbres
aient pris leur part de soleil
sans regrets que mon visage
soit devenu semblable à celui de mon père
***
Il faudrait imaginer
ce dont nous protègent ces murs
peut-être un autre monde
pendant que nous gardons les yeux fixés
sur l’infinie fidélité des stèles
***
Par les sentiers plutôt que par les routes
j’avancerai
presque jusqu’à la mer
je saurai enfin
ce que coûte un pas