J’ai décou­vert le lieu
où dort le loup-garou,
j’ai décou­vert  la cachette
où il ren­tre  le soir
se reposer.

Je n’ai plus peur
désormais
de son assaut
car je con­nais son terrier
d’ouate et de sang.

Mais, mal­heureuse que je suis,
j’ai per­du le long du sentier
les cail­loux qui indiquent le parcours :

les pas du destin
se mêlent désormais
avec ceux du retour

et je crains, hélas,  qu’aucun chasseur
ne passe par là ce soir.

 

extrait de UN CIEL PROVISOIRE 
 

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