Hir­sute après la nuit, qu’importe ? Un regard vif est la clef,
Facil­i­ta­teur d’émotions comme un éche­veau enflammé
Et quand tu seras dehors, rem­plis-toi du monde.
Tu n’auras pas à scruter. Dans ton accueillance,
Tout te sera offrande : un trou d’eau, un pan de mur ocre,
Un égout, un pigeon qui tarde à s’envoler.
Je ne dis pas de con­tem­pler ; que tes yeux soient des fouets
Et ton pas un saut natif qui sait sa victoire.
Cin­gler, voilà la leçon ample et scrupuleuse,
À per­pétr­er chaque aube et chaque crépuscule.
Ne t’investis pas cheva­lier effréné de l’intime.
Si à chercher l’éclat tu t’acharnes,
Tou­jours sera blanc ton regard. L’instantané
Pour splen­deur : toi ful­gu­rant tu pour­voiras aux ailes
Qui font le feu frémis­sant du réel.

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