Sil­via Mon­rós Sto­jaković est née à Buenos Aires, de par­ents cata­lans nés à Barcelone, elle ter­mine l’école pri­maire, le lycée et ses études uni­ver­si­taires à Bel­grade.  Elle a sans doute choisi cette ville pour la let­tre « B », car enfant elle admi­rait BB, cette actrice française bour­geoise qui jouait plutôt mal, mais qui a tout de même été la pre­mière à appa­raitre ain­si sur un écran, splen­dide et dénudée, un peu à la manière dont Dieu créa la femme.

Sil­via, elle, était et est tou­jours très timide, même si aujourd’hui per­son­ne ne le remarque. 

 

Sil­via Mon­rós a offi­cielle­ment débuté ses travaux lit­téraires en 1976, lorsqu’elle a pub­lié une sélec­tion de textes de poètes espag­nols con­tem­po­rains, qu’elle a elle-même traduits en serbe. Ce recueil est con­stru­it à par­tir de l’anthologie de J.M. Castel­let. Pen­dant qu’il l’écrivait, Castel­let écoutait Aretha Franklin.

 

Avant ce livre, Sil­via avait déjà pub­lié sa toute pre­mière tra­duc­tion dans une revue lit­téraire : « La san­té des malades »  de Julio Cortázar, afin que ses pro­pres dessins soient égale­ment publiés.

Depuis lors, Sil­via Mon­rós a traduit plus d’une cen­taine d’unités bibliographiques.

 

Par­mi les tra­duc­tions de l’espagnol vers le serbe, nous pou­vons citer Rayu­la de Julio Cortázar, ain­si que le roman hyp­no­tique de Javier Marías, qui comme Cortázar déplace les fron­tières de la lit­téra­ture. Elle a égale­ment traduit dif­férents romans des nou­velles auteures espag­noles, qui sans avoir besoin de repouss­er les fron­tières du roman,  affir­ment sim­ple­ment l’insolente pos­si­bil­ité d’écrire au vol.

 

Sil­via Mon­rós traduit la poésie par plaisir, de manière assez tra­di­tion­nelle. Elle prend ain­si un vif plaisir à traduire (entre autres) les poèmes d’Antonio Por­pet­ta, madrilène et globe-trotter.

 

Du serbe vers l’espagnol elle a traduit d’autres auteurs recon­nus, tels que Milo­rad Pavić et nom­bre de clas­siques con­tem­po­rains de la vigoureuse lit­téra­ture serbe. Elle traduit pareille­ment plusieurs poèmes ou recueils com­plets des poètes serbes con­tem­po­rains qui for­ment l’avant-garde de la lit­téra­ture serbe. 

 

Les livres que Sil­via Mon­rós a signés en tant qu’auteure sont : La últi­ma rayuela de Cortázar (roman épis­to­laire avec Julio Cortázar et Car­ol Dun­lop), Espe­jo de amor (cor­re­spon­dance entre deux pein­tres méta­physi­ciens d’origine russe à Bel­grade, 1994), Ciu­dad de Ciu­dades (réponse élec­tron­ique à l’ange mis­éri­cordieux de 99, en édi­tion bilingue, 2000),  La clep­sidra de Orte­ga (essai sur l’application pos­si­ble des pos­tures du penseur espag­nol adap­tées à la réal­ité balka­nique actuelle, égale­ment en édi­tion bilingue, 2001), Con­tin­uará… (feuil­leton auto­bi­ographique, 2002), Nosotros, Sal­vador Dalí (mono­gra­phie cri­tique, peu para­noïaque mais exclu­sive­ment serbe, elle approche ce qui se trou­ve de l’autre côté de ce que l’on peut voir habituelle­ment dans l’œuvre de l’exubérant pein­tre cata­lan, 2004) et Argenti­na mía (impres­sion d’un voy­age en Argen­tine, qui se ter­mine en Patag­o­nie avec un cock­tail qui porte le nom du livre, 2005).

La tra­duc­tion des essais sur l’amour de José Orte­ga et Gas­set par Sil­via Mon­rós vient tout juste d’être pub­liée, et son pro­pre essai inti­t­ulé Bahía des­bor­da­da sera pub­lié sous peu.

En sín­te­sis est le tout pre­mier livre de poésie que Sil­via Mon­rós de Sto­jaković a décidé de pub­li­er afin de pou­voir accom­pa­g­n­er ses petits dessins colorés.

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