Sous la houe bril­lante de la lune
je mourrai,
sans avoir appris
l’alphabet de l’éclair.

Dans le fil­igrane de la nuit
sans avoir déchiffré
l’enfance des mythes.

Igno­rant
je dévale,
jeté aux os des renards.

 

 

UNTER DER BLANKEN HACKE DES MONDS
Werde ich sterben,
ohne das Alpha­bet der Blitze
gel­ernt zu haben.

Im Wasserze­ichen der Nacht
die Kind­heit der Mythen,
nicht zu entziffern.

Unwis­send
stürz΄ ich hinab,
zu den Knochen der Füchse geworfen.

 

(extrait de Gazählte Tage / Jours comp­tés)
 

image_pdfimage_print