Tes mains de soleil

ont bercé mon rêve

au désir proche de l’attente

elles ont trou­vé mon cri

 

Et tes mains d’orfèvre

ont ciselé mon corps

et sont venues parfaire

l’or de ta victoire

 

Et tes mains de violence

ont creusé au puits de ma tendresse

ce vol­can qui dormait

sous la neige

 

Et tes mains de soif

ont éclaté la nuit

bous­cu­lant les étoiles

au seuil des déchirures

 

Alors au fil de toi

J’ai franchi les heures

emportée par ton rêve

en espérant le jour

 

Nous serons tout à l’heure

deux enfants nus

       sur la plage de l’aube

et je t’aimerai

 

Au chant de la ferveur

      j’éveillerai ton regard

                  et ton cœur

                  et ton corps

                  et ton rire

pour qu’ensemble

nous appre­nions

                    LE JOUR NOUVEAU

 

 

extrait de UN GRAND VENT S’EST LEVÉ , Pip­pa édi­tions, 2013

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