J’habite un désert d’un peu plus de quar­ante mètres
je passe de longues journées à me promen­er entre la cui­sine et le lit
par­fois je ren­con­tre un mirage
quelqu’un me donne à boire
il éponge ma sueur avec la manche d’un pyjama
même si c’est un désert plutôt froid
l’écho des pas de ceux qui sont partis
est l’unique son qui m’accompagne

 

Tra­duc­tion Lau­ra Vazquez

 

Trav­es­ía

Habito un desier­to de poco más de cuarenta metros
camino largas jor­nadas entre la coci­na y la cama
a veces me topo con espejismos
alguien me da de beber
me seco el sudor con la man­ga de la piyama
aunque es un desier­to más bien frio
el eco de las pisadas de quienes se han ido
es el úni­co sonido que me acompaña
 

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