A toi qui n’as pas de nom et que les autres ignorent
Paul Éluard
Il est venu de si loin
le long chemin de notre désert
Il était si profond
le long sommeil
qui me séparait de toi
Elles sonnèrent si nombreuses
les longues heures
où nous étions absents
Un jour est arrivé
où le tracé des étoiles a remplacé
et le désert
et le sommeil
et l’absence
Ce jour là
un grand vent s’est levé
extrait de UN GRAND VENT S’EST LEVÉ , Pippa éditions, 2013