Une étoile au coin de l’œil :
Mes larmes sont dev­enues astrales.
Un fil de toile dans les pensées
Mais pas encore l’araignée.
Un feu sans braise
Une lueur sans ombre.
J’arrive sans avancer
Là où on ne m’attendait pas :
Dans le crisse­ment d’un sable
Qu’en fait je crée sur place
Ma présence ici n’est que ma présence ailleurs –
dans le bruisse­ment tranquille
dans le calme qui mine
dans le trou­ble plat
dans la plat­i­tude originale
dans la fer­me­ture des yeux
devant les mots trop bleus –
l’encre de mon choix.
Mes larmes sont des étoiles
Et mes mots les traces des pattes
De l’araignée qui guette mon cerveau.
J’avance et j’y suis :
Moi l’araignée déjà
Dans le cerveau de qui ?

 

 

“Une étoile au coin de l’oeil” pub­lié dans Exils de mon exil, Pas­sage d’en­cres édi­tions, Coll. Trait court, févri­er 2015.
 

image_pdfimage_print