Elle fut la terre
De ma dépres­sion divine
Ce nom de fleur
A réso­nance d’amour
Elle fut la terre
D’une chaleur en retraite
Ce mas­sacre à brûler les semences
Tu m’es apparue en songe
Comme le pre­mier bais­er du matin
En chair
Comme un rouge à lèvre de vieille date
La ville n’a plus le Tam-tam
Des réveil­lons de gauche
Ni les draps blancs des voisi­nages en couvert
Depuis la froideur de ta force
En plus, il me sem­ble que ton absence
Et la mémoire vide des fils de Guinée
Ne font qu’un
En si peu de temps Janra­bel
Le jour est devenu
Un traité de lutte diluvienne
En si peu de temps ma douce
Des phras­es toutes faites
Comme un croise­ment inattendu
Me tra­versent la tête
Pour me souf­fler ce deuil
En son­net acous­tique d’un retour
Janra­bel au côté sud des solstices
Sans palmiers à témoignage de prunelles sauvages
Janra­bel de passé oublié
Au som­meil de ses fils en neu­vaine polluée
En com­bi­en de douceurs se divise
Un atten­tat de suicide ?
En com­bi­en de secrets
Se volatilise un trépas ?
Et si la jeunesse n’est pas un paysage avorté
Un jour Janra­bel
Tu dormi­ras dans mes bras
Comme la révo­lu­tion des faunes flo­res suspendues

 

 

Ander­son Dovi­las, Vingt poemes pour tra­vers­er la nuit
 

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