Signe de vie par­mi les ruines

Cette fleur de veille     ce frag­ile regard               voici

Le temps des poings fer­més                  De toute chose

Ne reste plus que le nom                   des paniers vides

Les lam­beaux de notre joie                      ô  mémoire !

Source d’oubli                    Bien­tôt nous n’aurons plus

Qu’à lire les heures           sur des hor­loges dormantes

Temps d’avant et de tou­jours                 ô puits ! Puits

Pro­fond !  Temps inhab­ité !   Temps sans impatience !

Il n’y a plus d’adieux dirons-nous              mais quelle

Est donc cette voix qui passe les murs ?       Ce propos

Soudain qui nous cherche         et qui nous dit : Viens !

C’est l’heure de veille        cette fleur de l’ombre parmi

Les épaves                          ce regard de bout du monde

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