pour Marguerite-Marie Neel
Quand le temps se met aux abeilles
Seigneur je reconnais en toi
le seigneur des abeilles
et de leurs horizons infinis
Dans la fournaise de l’essaim
dans le grégorien de la ruche
il me revient de percevoir
le bourdonnement des planètes
Vienne alors la pluie
déchirer nos vitres
la folie vêtue
de balle d’avoine
l’or des saisons
qui dans nos arbres fructifie
et que le temps s’y mette
et que le temps s’y fasse
vienne ce qu’il advient
c’est toujours comme une poignée
de clous incandescents
qu’on me jette à la face
toujours dans l’éblouissement
ton apparence la plus sûre.
(La concordance des temps)