Entre le parfum
et le mur le corps à vif
le désir à même le seuil dans l’espace où
le pas suspendu renonce net
dit la distance
frôler non ce rien
où danse la lumière l’odeur du corps
mais non ne pas frôler
peut-être toucher
de cela le rien qui pèse si peu
une caresse à peine ce qui déjà perdu
se fige
dans l’air à distance
et nu ici demeure
sur le visage
le visage
l’approcher ne pas l’approcher
frôler les cheveux
le front peut-être tenir l’écart
effacer en soi du désert
le désir
afin que de soi sans désir
je sois par toi ouverte
* Iconostase parue dans Neige d’Août N°19 — 06 / 2011