tu ne deviendras pas l’homme gris
les gens qui parlent
ceux-là ne t’entendent pas
il y a quelque chose des animaux
quand je me love peau
primaire, confondue avec la terre du dessous
et chaude
ton langage du cœur est un langage du corps
tu es celui dont les mains apaisent
derrière tes rigueurs je sais comme
derrière les grilles d’une cage
un puma ou bien une louve
certaine nuit fascinée
par le rythme de ton cœur
toute ma vie réfugiée
en ce battement
ce que tu es derrière le givre
je le connais
parfois c’est d’un éclat tel
que cela vient m’aveugler
la bonté à laquelle ne rien demander
naturelle venue comme d’un ailleurs
que je pourrais toucher
si j’avais les mains
novembre 2011