Ils se sont arrêtés devant la vit­rine afin de souf­fler, d’allumer une cig­a­rette, de se regarder dans les yeux avant que n’adviennent les pas qui à jamais allaient chang­er leurs vies. ils ne se sont pas embrassés. Elle n’a pas fon­du en larmes. Tout s’est résumé à un regard. Même le sou­venir que tout avait com­mencé par un regard. Et ils se tenaient longtemps ain­si, se fix­ant l’un l’autre, sans un mot. Les mégots qui sont restés der­rière eux ressem­blaient à une petite constellation.

 

Traduit du serbe par Boris Lazić

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